La Fondation Louis Vuitton rouvre ses portes au public avec une grande rétrospective dédiée à la photographe américaine Cindy Sherman

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A l’occasion de sa réouverture au public, le 23 septembre, la Fondation Louis Vuitton met à l’honneur Cindy Sherman, une des artistes contemporaines les plus reconnues et les plus cotées du marché de l’art. Cette rétrospective rassemble 170 de ses œuvres réalisées entre 1975 et 2020 dont certaines inédites. Il s’agit du premier événement consacré en France à la photographe américaine depuis son exposition personnelle au Jeu de Paume en 2006.

Initialement prévue du 2 avril au 31 août, puis suspendue en raison de la crise sanitaire, l’exposition « Cindy Sherman à la Fondation Louis Vuitton » est un des temps forts de la rentrée culturelle. Pour la réouverture du lieu dédié à l’art contemporain, les visiteurs vont découvrir plus de 300 clichés organisés par série de la photographe de 66 ans qui ne cesse d’explorer depuis la fin des années 1970 les stéréotypes féminins en se mettant en scène dans des autoportraits très élaborés.

 

C’est l’une des caractéristiques de son travail : le modèle, c’est elle. Mais dans toutes ses œuvres, elle n’est jamais la même. Cindy Sherman se glisse en effet dans la peau de centaines de personnages qu’elle invente de toutes pièces en opérant une transformation physique à l’aide de maquillage, de costumes et de perruques.

La rétrospective que lui consacre la Fondation Louis Vuitton présente au total 18 séries parmi lesquelles « Untitled Film Still » qui l’avait rendue célèbre au début des années 1980. Cindy Sherman y dénonçait les clichés liés aux starlettes de cinéma de l’après-guerre. Avec les séries « Rear Screen Projections », « Fashion », « History Portraits », « Disasters », « Headshots », « Clowns », « Society Portraits », « Murals », « Flappers », l’exposition dévoile des créations très différentes mais dont l’ambition est commune : inviter le spectateur à réfléchir à la notion de genre. C’est encore le cas avec la série inédite « Men » qui clôt l’exposition et où l’artiste amène le public à s’interroger sur la masculinité en montrant des personnages androgynes.

La rétrospective scénographiée en étroite collaboration avec l’artiste s’emploie aussi à souligner l’évolution de son œuvre et de sa technique avec le passage du noir et blanc à la couleur, le choix du petit puis du grand format et enfin le recours au logiciel de retouche Photoshop ainsi qu’au réseau social Instagram.

Parallèlement à la rétrospective Cindy Sherman, la Fondation propose « Crossing Views », une nouvelle présentation de sa Collection, constituée d’une sélection d’œuvres de la Collection de la Fondation choisies en dialogue avec Cindy Sherman elle-même.

En écho à l’œuvre de l’artiste américaine, le parcours sera centré sur le thème du portrait et ses interprétations à travers différentes approches et médiums : peinture, photographie, sculpture, vidéo, installation. « Crossing Views » rassemble quelque vingt artistes français et internationaux, de générations et d’horizons très différents, autour d’une soixantaine d’œuvres, dont la plupart n’ont encore jamais été montrées à la Fondation.