Dior présente sa collection prêt-à-porter Fall 2024 à New York

Mode & Maroquinerie

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En choisissant la ville de New York, Maria Grazia Chiuri s’inscrit dans les pas de Christian Dior pour le défilé Dior Fall 2024. L’admiration du couturier-fondateur pour la ville qui ne dort jamais continue d’inspirer un dialogue entre les deux capitales de la mode.  

Au Brooklyn Museum, les silhouettes Dior dévoilent un nouveau chapitre de l’histoire entre la Maison française et les Etats-Unis. De Paris à New York, la tour Eiffel et la statue de la Liberté sont transformées en imprimés symboliques. Les pièces emblématiques du vestiaire américain, comme le blouson d’aviateur ou les tenues de baseball, sont célébrées. Le rouge et le bleu du drapeau américain vibrent sur une silhouette sportswear revisitée.  

Pour faire le lien entre les cultures et célébrer la liberté vestimentaire des femmes, Maria Grazia Chiuri s’inspire également de Marlène Dietrich. La charismatique actrice allemande naturalisée américaine, qui a vécu à Paris, était fidèle au style Dior à l’écran et dans sa vie personnelle. Sa célèbre allure garçonne trouve un écho dans la collection prédominée par le noir. Les codes masculins sont réappropriés par les femmes au détour d’une cravate, des pantalons larges à pinces et des vestes de costumes. Les toiles de tweed utilisées proviennent directement d’une sélection de textiles masculins anglais. Parmi les robes présentées, le satin martelé, le velours froissé ou le crêpe trouvent un nouvel éclat contemporain. La lingerie s’intègre aux robes les plus légères inspirées par les années 1940. L’étoile, le muguet, le trèfle ou l’abeille, symboles chers à Christian Dior, apparaissent sous forme de broderies semblables à des broches.  

La scénographie réunit des œuvres de l’artiste américaine Suzanne Santoro, dont I Thought Art Was For Women, et de Claire Fontaine, « l’artiste collective » créée par le binôme Fulvia Carnevale et James Thornhill. Leur série de néons colorés rappelle le geste symbolisant le sexe féminin né lors de manifestations féministes au tournant des années 1970-1980. Au son de Yoko Ono, les silhouettes Dior de la collection Fall représentent une ode à l’indépendance des femmes, à leur créativité vestimentaire, ainsi qu’à leur droit de disposer librement de leur corps.