Mon Métier d’Excellence ?
Je suis Styliste Imprimés et Broderies chez Patou, ce qui veut dire que je dessine tous les embellissements des vêtements de la Maison à partir d’un brief du Directeur Artistique Guillaume Henry. Mais mon rôle va bien au-delà car je supervise également le développement des pièces. En effet, je travaille en collaboration avec l’équipe Patou, les fabricants et les artisans, pour choisir les meilleures matières et comprendre ce qui est possible de faire ou non, pour ensuite pouvoir concevoir les modèles en fonction de ces échanges.
Mon parcours ?
Ma carrière est intimement liée à celle de Guillaume Henry : il était le président du jury de mon diplôme à l’école ESMOD à Lyon. Je suis ainsi rentrée en stage puis en poste chez Carven, où il officiait à l’époque. Je l’ai ensuite suivi chez Nina Ricci, et depuis 3 ans chez Patou, où il a été appelé pour reconstruire la Maison. Je fais donc partie de cette aventure depuis les débuts.
Les principales qualités pour faire ce métier ?
Ce n’est pas vraiment une qualité mais je dirais qu’il est très important d’apprendre à ne pas se mettre de barrières pour savoir rester créatif. Il faut également de la rigueur parce que mes créations répondent à des contraintes techniques, exigeant une réflexion presque mathématique. C’est tout le challenge de mon métier : réussir à être créatif malgré ces contraintes.
Ce qui me fait vibrer dans mon métier ?
Faire un travail manuel, c’est-à-dire avoir un rapport physique aux choses grâce au dessin, c’est vraiment ce qui me motive. Et ce qui est fantastique dans mon métier, c’est que malgré mes 10 ans de carrière, je ne m’ennuie jamais car il y a toujours des nouveautés, de nouvelles histoires à raconter. Je suis également très fière de travailler chez Patou, de participer depuis 3 ans à la renaissance de cette Maison historique, et de voir des personnes dans la rue porter nos créations.
Mon conseil à un jeune qui débute ?
Observer le monde autour de lui, car tout peut être une source d’inspiration. C’est très important de se nourrir de choses très diverses et, comme je l’ai déjà dit, ne pas se mettre de barrières, surtout quand on débute. Il faut garder cette liberté.