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Société & Environnement
Etui seconde peau par Ruinart : quand innover et préserver ne font plus qu’un
Pendant plus de trois ans, les équipes de la Maison Ruinart ont travaillé au développement d’un packaging disruptif qui enveloppe la bouteille comme une seconde peau. 100 % recyclable et éco-conçue, cette enveloppe épouse parfaitement la forme emblématique des flacons de la Maison tout en préservant l'intégrité du goût des champagnes Ruinart jusqu'à la dégustation. Une prouesse visionnaire qui s’appuie sur l’engagement collectif sans faille des équipes de la Maison champenoise et de ses partenaires.
Au premier coup d’œil, l’objet intrigue. Sa forme ne ressemble à aucun autre écrin de Vins & Spiritueux sur le marché. Le nouveau packaging de la Maison Ruinart est un véritable OVNI. Comme son nom, seconde peau, l’indique, il reprend avec précision la forme iconique des bouteilles de la Maison pour mieux en sublimer les contours et les envelopper avec élégance. La légèreté de l’étui est saisissante et contraste avec les imposants standards du secteur, grâce à sa structure composée à 100 % de papier. La surface de cette seconde peau rappelle les parois des Crayères de Reims, anciennes carrières de craies et caves naturelles où maturent les champagnes de la Maison Ruinart, tout en attribuant à l’écrin un toucher soyeux et organique. Le tout s’ouvre et se ferme grâce à un bouton clipsable qui révèle ou dissimule le flacon à l’intérieur de sa seconde peau.
Au-delà de son originalité visuelle, ce packaging se veut profondément respectueux de l’environnement : éco-conçu, il est neuf fois plus léger que la précédente génération de coffrets Ruinart (40 g contre 360 g auparavant), l’empreinte carbone a été réduite de 60 % et 100 % du papier composant la matière de l’étui provient de forêts européennes éco-gérées. De plus, 91 % de l’eau nécessaire à sa fabrication est rejetée intacte dans la nature. La finesse de la seconde peau ne l’empêche pas de résister à l’humidité et aux usages de service. Elle protège aussi les vins de la lumière, condition essentielle d’une bonne conservation, notamment pour la cuvée Blanc de Blancs dont le flacon est en verre transparent.
Pour Frédéric Dufour, Président de Ruinart, ce nouveau packaging est une étape décisive dans l’évolution et l’approche éco-responsable globale de la Maison champenoise :
« Innovant, éco-conçu et authentique, l’étui seconde peau cristallise notre engagement durable. »
La préservation de l’environnement comme mot d’ordre
Aux origines de cet audacieux projet se trouve la volonté des équipes de Ruinart de poursuivre leurs efforts débutés il y a plus de dix ans en matière de Responsabilité Environnementale des activités de la Maison champenoise. À cette époque, un Indice de Performance Environnementale (IPE) est créé pour mesurer l’impact sur l’environnement de tous les projets au sein de Moët Hennessy, division réunissant les Maisons de Vins & Spiritueux du groupe LVMH. Dès 2015, Ruinart innove avec le lancement d’un coffret plus léger de 50 g qui permet à l’époque d’économiser plus de 200 tonnes de papier. La même année, le retrait de toute forme de suremballage plastique permet également une économie supplémentaire de 26 tonnes. Le recyclage du packaging avait également été amélioré grâce à la séparabilité des différents matériaux qui le composaient.
L’étui seconde peau s’inscrit dans cette dynamique et, dès le début, il s’agissait d’aller plus loin. Marie Lipnitzky, International Brand Manager chez Ruinart et Chef de projet sur l’étui seconde peau, raconte comment l’idée a vu le jour : « Après le coffret de 2015, nous étions arrivés aux limites de l’éco-conception du coffret unitaire classique. Nous cherchions à définir et inventer la nouvelle génération de coffrets écologiques, motivés par l’envie de revenir à l’essentiel, d’engendrer le moins de déchets possible et de contribuer ainsi, à notre échelle, à la préservation de l’environnement, tout en protégeant nos champagnes de manière optimale. »
La question du déchet et de sa recyclabilité reste au centre des réflexions qui débouchent sur l’idée centrale du projet : l’étui seconde peau doit avoir un impact le plus faible qui soit sur l’environnement en révélant les courbes du flacon Ruinart. En outre, la nécessité du mono-matériau est très tôt actée, pour permettre un recyclage simple et total du packaging. À cela s’ajoute la volonté d’un étui opaque et d’une élégance particulière dans le design, indispensable pour une Maison d’excellence telle que Ruinart, tout en inventant un nouveau gage de désirabilité.
De l’idée à l’exécution
Le brief est alors soumis à plusieurs agences créatives. Parmi elles, c’est Chic qui séduit instantanément les équipes de la Maison grâce à sa proposition épurée et raffinée qui correspond parfaitement au cahier des charges. L’agence propose également un matériau unique pour fabriquer l’étui : la fibre de cellulose, aussi appelée pulpe de papier. C’est ensuite au tour du département Développement packaging de faire son entrée dans le projet et d’identifier, en collaboration avec le département Achats, le fabricant qui pourra le mieux matérialiser le dessin de l’agence. Leur dévolu se jette sur Pusterla 1880, un fabricant de coffret avec lequel la Maison Ruinart a l’habitude de travailler, et James Cropper, spécialiste britannique du papier.
Commence alors un travail collectif au long cours avec de nombreux allers-retours entre tous les acteurs impliqués. Chacun doit s’accorder avec les demandes et les possibilités de l’autre pour conserver une exigence à la hauteur du projet. Celui-ci transcende véritablement les différentes équipes de Ruinart, toutes motivées pour mener à bien cette innovation formelle et technique : « J’ai senti une vraie émulation intellectuelle dans cette aventure collective pour atteindre un objectif commun. Que ce soient les designers, les équipes de Développement packaging ou les fabricants, tout le monde a été passionné par le projet », déclare, enthousiaste, Marie Lipnitzky.
L’aventure durera plus de trois ans : en effet, aucun packaging comme l’écrin seconde peau n’existe sur le marché et tout est à créer. L’engagement des fabricants Pusterla 1880 et James Cropper a été décisif pour développer l’étui et lui faire atteindre le niveau de qualité souhaité pour établir un nouveau standard d’éco-packaging d’excellence. Les deux fournisseurs ont ainsi retravaillé plusieurs fois le design initial pour lui permettre d’être fabriqué avec leurs machines. L’une de leurs contributions majeures sur l’aspect de l’étui a été l’ajout de la fermeture clipsable 100 % en papier sur le côté de l’objet, véritable prouesse technique.
L’aspect et le toucher « Crayères » qui recouvrent cette seconde peau ont aussi été réalisés par Pusterla 1880 et James Cropper. Marie Lipnitzky raconte comment l’idée de cette texture est née : « Cet aspect provient d’un défaut de fabrication sur l’un des prototypes. Au départ, nous avions imaginé l’étui lisse et il y a eu un problème au niveau de la presse qui avait plissé le papier à un endroit. Nous nous sommes fait la réflexion que cela rappelait complètement la texture et la couleur des parois de nos Crayères à Reims, classées au patrimoine mondial de l’UNESCO, qui constituent un élément clé de notre patrimoine. Nous avons donc décidé de reproduire cet aspect sur l’ensemble de la surface de l’étui. Il confère également à l’objet un toucher très soyeux qui nous a immédiatement séduits. »
En tout, pas moins de sept prototypes ont été nécessaires pour obtenir un résultat parfait. La matière utilisée pour le packaging se devait d’être opaque pour protéger le champagne des ondes lumineuses. Or, le papier seul ne les filtre pas à 100 %. Il a donc fallu réaliser plusieurs recherches et essais pour trouver la bonne formule. Celle-ci a finalement été obtenue en enrichissant la pâte de cellulose d’un oxyde métallique naturel, également utilisé dans la fabrication de certains produits cosmétiques solaires biologiques, qui renforce son opacité. À chaque nouveau prototype, des tests œnologiques ont été réalisés pour s’assurer de la bonne conservation du goût du vin.
Plusieurs essais ont également été nécessaires à la réalisation technique de l’étui, notamment pour le système de fermeture qui devait absolument être en papier pour respecter la démarche éco-responsable. Les finitions du packaging, dont la découpe est réalisée à l’aide d’un jet d’eau puissant, devaient être finement ourlées.