LVMH va saisir la justice américaine contre Tiffany du fait de sa mauvaise gestion de la crise

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LVMH a pris connaissance avec étonnement de l’action en justice déposée contre le groupe par Tiffany devant le tribunal civil du Delaware. LVMH estime que cette action est totalement infondée. Elle est manifestement préparée de longue date par Tiffany et a été communiquée d’une manière trompeuse pour les actionnaires et diffamatoire. LVMH s’en défendra vigoureusement. La longue préparation de cette assignation montre la mauvaise foi de Tiffany dans ses relations avec LVMH. L’essentiel de cette action repose sur les reproches faits par Tiffany à LVMH de ne pas avoir agi avec diligence pour l’obtention des autorisations administratives relatives aux règles anti-trust à travers le monde. Cette accusation n’a aucune substance et LVMH le démontrera devant le tribunal civil du Delaware. A cet égard, la notification à Bruxelles interviendra, comme prévu, dans les prochains jours et cette date résulte simplement du planning fixé avec la commission européenne elle-même, ce que Tiffany sait parfaitement. Et il est légitime de penser que son autorisation sera obtenue courant Octobre.

Le conseil d’administration de LVMH, au-delà des éléments déjà évoqués, a eu l’occasion d’examiner la situation économique actuelle de Tiffany et sa gestion de la crise. Il a constaté que ses résultats du premier semestre et ses perspectives pour l’année 2020 sont mauvais, et significativement inférieurs à ceux des marques comparables du groupe LVMH pendant la période.

LVMH sera donc amené à mettre en cause la gestion de la crise par le management de Tiffany et son conseil d’administration. LVMH estime, entre autres, que cette période est affectée par une situation de force majeure (material adverse effect), que Tiffany n’a pas suivi un cadre normal de gestion (ordinary course of business), notamment en distribuant des dividendes substantiels alors que la société était en perte et que les opérations et l’organisation de cette société n’ont pas été préservées (not substantially intact).

Le groupe LVMH confirme donc, que les conditions nécessaires à la réalisation de l’acquisition de Tiffany ne sont pas réunies.