Fashion Weeks Femme Automne-Hiver 2019/2020, tour d’horizon de Milan à Paris
Mode & Maroquinerie
·

® Louis Vuitton
À l’occasion des Fashion Weeks Automne-Hiver 2019/2020 de New York, Milan et Paris, les Maisons de Mode du groupe LVMH – Marc Jacobs, Fendi, Emilio Pucci, Dior, Kenzo, Loewe, Celine, Givenchy et Louis Vuitton – ont présenté leurs collections Femme pour l’hiver prochain. Tour d’horizon du défilé Emilio Pucci à Milan aux défilés de la Fashion Week parisienne.
La collection Femme Automne-Hiver 2019-2020 imaginée par Nicolas Ghesquière pour Louis Vuitton est un vibrant hommage à la culture : celle des musées, celle de la mode, celle d’hier et d’aujourd’hui. Le défilé prenait place dans la Cour Carrée du Louvre, mais c’est dans un décor faisant référence au Centre Pompidou, lieu culturel emblématique de Paris, que les mannequins ont évolué. La dualité entre passé et présent est au cœur de la collection. Les juxtapositions graphiques font dialoguer les motifs et les matières sur des silhouettes structurées par des cols et des épaules à volants XXL. Les accessoires font se répondre Monogram et Damier. « J’aime cette impression de melting pot vestimentaire. Je la transpose aujourd’hui chez Louis Vuitton, Maison à l’expression multiple », a déclaré Nicolas Ghesquière, Directeur artistique des collections femme de la Maison.

Clare Waight Keller, Directrice artistique de Givenchy, a présenté une collection Automne – Hiver 2019-2020 baptisée “The winter of Eden”*, librement inspirée du mythe originel du jardin d’Eden. La tentation qui unit Adam et Eve offre une silhouette toute en séduction, teintée d’une touche d’individualité raffinée. Une certaine dualité se retrouve dans l’esthétique sculpturale de la collection, où la géométrie des lignes droites embrasse avec une douceur innée la rondeur des formes. Les silhouettes font se côtoyer coupes tailleur et flou, tweed à chevrons et taffeta volumineux, manteaux structurés et robes fluides. Les broderies et les textures brillent d’un éclat nocturne dans l’écrin offert par le Jardin des Plantes de Paris. Un univers botanique qui s’invitent sur les robes longues plissées aux imprimés fleuris et les trench et sacs en serpent. Côté accessoires, Givenchy présente le sac « Eden », dernière création de Clare Waight Keller.

Hedi Slimane a fait se lever toutes les têtes lors du défilé Celine Automne-Hiver 2019-2020. C’est aux Invalides à Paris, dans une capsule cubique venue du ciel, qu’est apparue la silhouette Celine, évoquant dès ses premiers pas une figure tout droit sortie de l’imaginaire collectif. Cette femme émancipée, déterminée et fière, incarnant le chic à la française du Paris de la fin des années 1970. Cuissardes en cuir noir fourrées, jupes culottes tombant au genou, chemisiers blancs, foulards imprimés et lunettes aviator, les silhouettes imaginées par Hedi Slimane sont imprégnées d’un vintage étudié et revu à la perfection. Le tweed, la peau lainée et les paillettes se croisent dans ce vestiaire qui fait la part belle aux vestes de tailleur, aux capes aériennes et aux jeans ajustés. Une collection dont la simplicité et l’élégance rétro sont d’une efficacité incontestée.

À la Maison de l’UNESCO dont les murs immaculés mettaient en lumière une série de portraits de personnalités royales allant de Marie Stuart à Charles Ier, Loewe a présenté la collection Femme de Jonathan Anderson pour l’hiver prochain. Le Directeur artistique de la Maison a opté pour une narration suggestive, faisant dialoguer le savoir-faire Loewe avec la forme de chaque silhouette. Les teintes safran, bleues et vermillon rompent l’uniformité du noir, du vert olive, du bleu marine, du camel, de l’ivoire et du bordeaux, tandis que le cuir lisse et le satin sont appliqués sur des manteaux-kimonos à rayures ou à damiers. Le caractère singulier qui se dégage de cette collection est incarné par des pièces comme les calottes ailées s’essayant à toutes les matières, ou les bottes Chelsea et leurs talons en bois de hêtre. Côté accessoires, Loewe présente le nouveau sac Lantern dont la structure intérieure enn métal doré rappelle le « Straeter Lite-On » des années 1950. La forme du sac à main Lazo est réinventée tandis que les sacs Puzzle et Gate reviennent en cuir rayé.

Pour la quatrième édition de sa collection Memento consacrée à la relecture de ses archives, la Maison Kenzo, en la personne de son duo de Directeurs artistiques, Carol Lim et Humberto Leon, a choisi de mettre en lumière une sélection de ses imprimés et ses graphismes les plus colorés et les plus divers, célébrant la fantaisie de son fondateur, Kenzo Takada. Présents sur toutes les pièces clés de cette collection Automne-Hiver 2019/2020, les imprimés sont revisités sous de nombreuses formes. Empreints de réalisme sur les pièces en coton avec le motif de la tomate décliné en rouge et en jaune, ou encore celui du tigre aérographé en bleu ou en brun clair sur les t-shirts, pulls ou les chemises. La Maison présente pour la première fois son motif « running tiger ». Enfin, le motif hypergraphique « K », écho à la collection Femme Printemps-Été 1992, revient en version bicolore sur les jupes et les robes. Innovation de cette saison, l’intégralité de la collection Memento N°4 sera disponible en magasin tout autour du monde dès le lendemain de sa présentation ainsi que sur kenzo.com.

Pour la collection Dior Femme Automne-Hiver 2019/2020, Maria Grazia Chiuri, Directrice artistique de la Maison, s’est inspirée des « Teddy Girls », homologues féminins des « Teddy Boys » – l’une des premières sous-cultures britanniques des années 1950 – revisitant ainsi les années d’après-guerre marquées par le New Look de Monsieur Christian Dior. Le style des « Teddy Girls » est incarné par des coiffures extravagantes, des vestes masculines d’inspiration édouardienne, des jupes amples, des jeans et des blousons en cuir noir. Maria Grazia Chiuri puise dans la culture anglaise, source d’inspiration historique de Monsieur Christian Dior, pour imaginer la garde-robe féminine de l’hiver prochain. Plusieurs pièces emblématiques sont revisitées telles que le tailleur « Bar » auquel sont appliquées des lignes davantage masculines et des matières techniques, ou encore le blouson en cuir noir, initialement créé par Yves Saint Laurent pour Dior. L’iconique silhouette de la robe « Miss Dior » laisse s’exprimer, par la modernité de ses matières et de ses techniques, un mélange de force et de grâce chères à la créatrice, tandis qu’une nouvelle version de la toile de Jouy se décline sur une série de chemises, s’associant aux damiers et au vichy, rouge et noir ou noir et blanc.

À l’occasion de la Fashion Week de Milan, Emilio Pucci a présenté sa collection Femme pour l’hiver prochain. Invitation au voyage au cœur d’un jardin japonais, le défilé a mis en lumière la signature de la Maison, l’imprimé foulard, réinterprété sur de nouveaux textiles comme la laine ou les sequins d’une robe de soirée. Dans une palette de couleurs pastel contrastée par des looks aux dominantes bleu électrique ou rouge argent, les foulards de soie plissée épousent les courbes des modèles tout en légèreté tandis que des manches effet kimono insufflent leur exotisme à un chemisier en lurex. Côté accessoires, les bottes et les escarpins en cuir sont ornés de capuchons métalliques, les sacs sont agrémentés de franges et les mono-boucles d’oreilles surdimensionnées apportent une touche décalée à la garde-robe de la femme Pucci.
