La tannerie Riba Guixà accueille Amandine Guruceaga pour la deuxième résidence LVMH Métiers d’Art

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Jeune artiste plasticienne et sculptrice française, Amandine Guruceaga est en résidence artistique, depuis janvier, au sein de la tannerie Riba Guixà. L’artiste nous présente ses premières expérimentations de la couleur et sa collaboration inédite avec les équipes de la tannerie espagnole. 

Pour la deuxième résidence de son programme, LVMH Métiers d’Art a invité Amandine Guruceaga, artiste plasticienne et sculptrice de 27 ans, travaillant le tissu et les métaux, à explorer le cuir et la couleur au sein de la tannerie espagnole Riba Guixà, le spécialiste du cuir d’agneau Entrefin.

© Olga de la Iglesia

De multiples expériences ont pu être réalisées conjointement entre l’artiste et les artisans : essais de nouveaux procédés de fabrication, associations de couleurs inattendues ou encore migrations de teintes et jeux sur la transparence. « La résidence d’Amandine est une surprise continuelle : son travail fait éclater une variété de couleurs. Ce qui me fascine est qu’elle puisse créer, à force d’explorations et d’expérimentations avec les artisans, une harmonie à partir de pigments extrêmement divers », s’enthousiasme Léa Chauvel-Lévy, critique d’art et directrice des résidences LVMH Métiers d’Art.

© Olga de la Iglesia

S’appuyant sur un processus empirique où les limites de fabrication ont sans cesse été repoussées, le projet a permis de découvrir des méthodes de création inhabituelles et de développer des procédés de pigmentation inédits pour les artisans. En utilisant des peaux avec des aspérités habituellement inexploitables en maroquinerie, des couleurs changeantes et inégales, des métaux comme le cuivre ou l’acier et en jouant avec la lumière, l’artiste a permis la reconsidération de ces matières premières : « Cette collaboration est stimulante et complémentaire car les artisans de la tannerie m’apportent leur expertise sur une matière qu’ils connaissent par cœur et j’ai pu envisager avec eux un usage différent des machines qu’ils manipulent au quotidien », explique Amandine Guruceaga.

© Alba Yruela

Seront produites d’ici la fin de la résidence en juin 2017, une quinzaine d’œuvres réalisées sur cuir et associées à des pièces sculpturales en métal. Un ouvrage sera ensuite publié en collaboration avec les éditions RVB Books.