Entre Milan et Paris, les Maisons de LVMH réinventent le vestiaire masculin pour la Fashion Week

Mode & Maroquinerie

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Les Maisons de Mode & Maroquinerie du groupe LVMH – Fendi, Givenchy, Louis Vuitton, Dior, Loewe, Kenzo et Celine – présentent leur vision de la Mode Masculine à Milan et Paris lors de la Fashion Week Printemps/Eté 2023.

Fendi

Pour cette nouvelle collection, Silvia Venturini Fendi, Directrice Artistique de la Maison italienne, imagine un jeu de contrastes entre l’ornement et la simplicité. Ce vestiaire estival évoque un voyage aux destinations proches et lointaines. La palette de couleurs reflète la terre, la mer et le ciel avec des teintes melon, indigo, ocre ou gris argent. Côté accessoires, les mocassins à franges en denim et en daim côtoient des visières. Le nouveau sac sceau Fendi Roma en toile et en cuir est enveloppé par le logo Fendi tandis que l’iconique sac Peekaboo est réinventé en denim et doté d’un porte-gourde. Enfin, le premier sac Peekaboo ISeeU Forty8 pour homme se dévoile en cuir de vachette texturé ou avec une chaîne en perles et un motif marguerite. Oscillant entre innovation et nostalgie, ce vestiaire devient une nouvelle source d’inspiration pour repenser le vestiaire masculin.

 

Givenchy

Pour son premier défilé de Prêt-à-Porter Masculin pour Givenchy présenté à l’Ecole Militaire, Mathew M. Williams, Directeur Artistique de Givenchy, questionne les codes vestimentaires de son Amérique natale pour réinventer une garde-robe contemporaine à la lumière du savoir-faire des ateliers parisiens. Une nouvelle silhouette tailoring émerge avec des vestes et manteaux noirs et gris ou des coupe-vent confectionnés dans un cuir ultra léger. L’esprit militaire infuse les pièces avec des blousons, des gilets tactiques et des pantalons cargos couverts de motifs camouflage en impression numérique sur un tissu imperméable. Le jeu sur les matières se poursuit avec des pièces confectionnées dans un patchwork de chutes de cuir recyclées puis laminées pour obtenir l’effet souhaité. Avec cette collection, Mathew M. Williams signe la rencontre entre une mode contemporaine et l’élégance raffinée de la Maison.

 

Louis Vuitton

La collection Homme Printemps-Eté 2023, intitulée Strange Math, repose sur l’imaginaire de l’enfance et explore la relation entre l’imagination et la réalité. Un écosystème complet s’emploie à réunir des esprits créatifs—le même écosystème qui avait accueilli Virgil Abloh en 2018 et qui œuvre au service de l’artisanat, de la création et du spectacle. Aujourd’hui, c’est autour du concept de l’aire de jeu magnifiée qu’a été créé le défilé, dans la Cour du Carré du Louvre. Un circuit géant de jouets délimite une trajectoire évolutionnaire et rend compte de l’allégorie de la transition entre naïveté et raffinement. On découvre des silhouettes qui jouent avec des dimensions réduites et surdimensionnées, fondées sur l’idée d’une garde-robe devenue adulte ou dépassée. C’est aussi le romantisme français qui est mis à l’honneur, avec des champs de fleurs, à travers des peintures impressionnistes transformées en tapisseries et en imprimés. Des blocs de construction et des éléments en pâte à modeler pour enfants ornent vêtements et accessoires, tandis que les éléments d’une boîte à outils, tels que ciseaux et pinces embellissent les vêtements, sous forme de pendentifs brodés tridimensionnels. Les motifs célèbrent les ateliers d’experts de la Maison et sont le symbole du savoir-faire minutieux de l’artiste. Nombre d’accessoires, sacs et chaussures viennent compléter la collection et redéfinissent également l’Idéologie de l’Upcycling, tout en préservant une approche ludique.

Loewe

Le dernier défilé LOEWE Homme est une fusion entre l’organique et le conçu de toute pièce. La nature et la technologie se rencontrent dans un environnement d’une blancheur éclatante. Les formes sont réduites à leur simplicité archétypale, standardisées, puis gonflées, rétrécies, tranchées ou laissées telles quelles. Fabriqués en nappa matelassé, ou en coton traité à l’ozone, les vêtements donnent l’impression d’avoir été enterrés sous terre. Un parfait mélange entre l’immaculé et l’abîmé. Des reliques technologiques – écouteurs, clé USB, étui de téléphone – s’entassent sur le manteau en cuir. Des plantes poussent sur les manteaux, les sweat-shirts, les pantalons de survêtement et les chaussures de course, grâce à un procédé mis au point aux côtés de la designer Paula Ulargui Escalona. L’idée est qu’au fil du temps, les pièces se fondent dans la nature. La juxtaposition et l’intégration de la nature et du fabriqué se poursuivent dans l’installation du défilé. L’espace est d’un blanc éclatant. Les invités suivent un flux naturel pour atteindre leurs sièges respectifs, une véritable expérience organique de bout en bout.

Kenzo

Pour son deuxième défilé en tant que directeur artistique de Kenzo, Nigo poursuit sa proposition d’une mode « real-to-wear ». L’univers féminin et masculin printemps-été 2023 s’inspire des souvenirs de Nigo lorsqu’il était adolescent, à la fois des créations de Kenzo Takada, de marques japonaises pop et d’une certaine vision japonaise de la mode parisienne. Sous des fanions géants et colorés dans la cour du lycée Carnot à Paris, les silhouettes alternent entre références aux uniformes marins, à l’univers workwear, aux codes preppy, au tailoring britannique et aux archives de la Maison. Le « wavy check » notamment, un motif rayé ondulé, est un jacquard redessiné de la collection Automne-Hiver 1992. Le denim japonais, les fameuses étiquettes Kenzo, les coquelicots, ou encore l’éléphant, l’animal préféré de Monsieur Takada sont autant de clins d’œil à l’héritage de la Maison. Outre les chapeaux de marin, Nigo a collaboré avec la Maison viennoise Mülhlbauer pour une impressionnante variété de couvre-chefs, faisant de cet accessoire un indispensable.

Dior

La collection Homme Été 2023 signée Kim Jones pour Dior est la deuxième partie de « la conversation » commencée cet hiver, un dialogue unique avec Christian Dior (1905-1957) pour le 75e anniversaire de la Maison. Elle est également un dialogue avec les œuvres d’art de Duncan Grant (1885-1978), artiste britannique membre du Bloomsbury. Kim Jones propose un voyage dans le temps grâce à une mise en scène rappelant la villa les Rhumbs à Granville, ville natale de Christian Dior, et Charleston, la résidence de Duncan Grant dans le Sussex. Au milieu des fleurs et entre ces deux maisons mythiques, les silhouettes masculines imitent par leurs dégradés de gris Dior, de rose, de bleu ou de vert la lumière changeante. Comme une invitation à vivre à l’extérieur, chaussures de marche, bottes de jardinage ou sacs à dos créés avec Mystery Ranch, marque spécialisée dans l’outdoor, se mêlent à des shorts fluides, à des manteaux en cachemire recyclé, à des vestes BAR en organza de soie. Aux codes iconiques de Dior, comme le cannage repris en matelassage sur des manteaux, répondent les œuvres de Duncan Grant, à l’instar de croquis réimaginés en tricots faits main. Les chapeaux, créations de Stephen Jones, lient savoir-faire d’exception et détails historiques. Superposés sur des casquettes de baseball, ces modèles ont la forme du chapeau de paille que portait Duncan Grant pour peindre et rappellent le treillis de la pergola du jardin de Monsieur Dior.

Celine

Hedi Slimane, Directeur Artistique de Celine, a dévoilé la collection « Dysfunctional Bauhaus » au sein du plus grand centre de création contemporaine d’Europe, le Palais de Tokyo. Cette garde-robe célèbre le vingtième anniversaire de la collection imaginée par Hedi Slimane pour Dior Homme en 2002, également présentée au sein du musée alors qu’il était encore en construction. Une vision à la fois classique et disruptive de la mode masculine transparaît au fil des pièces arborées par des silhouettes androgynes. Des vestes agrémentées de bijoux et de franges côtoient des pantalons en cuir ou en denim tandis que les tailleurs sont rehaussés par des paillettes ou un motif léopard. Avec ce nouveau vestiaire, Hedi Slimane s’affranchit des codes préétablis pour redéfinir un vestiaire marqué par la fusion d’un esprit rock et de l’élégance parisienne.