Dior et Fendi présentent leurs défilés haute couture Printemps/Été 2023
Mode & Maroquinerie
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Kim Jones, directeur artistique de la couture et du prêt-à-porter chez Fendi, souhaite cette saison mettre en valeur les techniques et l’artisanat de la couture. Dans un espace blanc auréolé de lumière, la collection transforme « le monde intérieur » en « monde extérieur ». Ainsi, les déshabillés flirtent avec les robes de soirée. Les manteaux aux broderies réversibles laissent les épaules apparentes. Le savoir-faire des ateliers de la Maison Fendi se porte avec légèreté comme les voiles de mousseline qui s’envolent. Les drapés à même la peau, les bustiers et les dentelles révélant les sous-vêtements donnent une allure sculpturale aux robes quand des mousquetons bijoux retiennent les plissés avec une certaine nonchalance virtuose. Les mains gantées dans une côte de maille en cuir, les perles dépareillées aux oreilles ajoutent un côté théâtral aux tenues. Comme un soir d’orage l’été, c’est un camaïeu de gris nuage, blanc brillant, rose poudré ou argenté métallisé qui défile pour une couture subtile.
Maria Grazia Chiuri a choisi la figure charismatique de Joséphine Baker pour son nouveau défilé haute couture. La danseuse-chanteuse d’origine afro-américaine aux multiples talents inspire la directrice artistique dans sa réflexion autour du vêtement couture à la fois « corps-vêtement », « corps-maison » et « corps-manifeste ». De la loge à la scène, les silhouettes font défiler une variation de noirs cinématographiques, de gris Dior mêlés aux blancs des projecteurs et l’or des cabarets. Les peignoirs laissent apparaître des déshabillés habillés en satin. La chorégraphie de soie et de velours met en lumière de fines broderies, de minuscules paillettes reflétant la lumière et des franges fluides accompagnant le rythme des corps. Robes du soir à l’effet froissé et jupes plissées perpétuent le mouvement. Vestes Bar, tailleurs et manteaux chers à Christian Dior s’associent à des sandales plateformes pour cette performance haute couture. La mise en scène imaginée par l’artiste afro-américaine Mickalene Thomas célèbre les femmes noires ou métisses qui bousculent les codes, à l’instar de Joséphine Baker.
